Il ne faut pas se leurrer : la
plupart des poncifs à propos du Maroc dépassent les pays arabes. Sauf
que la critique, lorsqu’elle vient de pays frères, est souvent plus
vexante pour nos compatriotes. La proximité de la langue aidant, les
Marocains regardent plus de chaînes arabophones qu’européennes, et sont
donc directement touchés par l’image que leur renvoient leurs frères
arabes. Preuve en est que l’épisode de la vidéo koweïtienne a égratigné
plus de Marocains que foultitude de sketchs français bourrés de clichés
sur le Maroc. C’est bien connu, les coups sont plus douloureux quand ils
viennent de la famille. “Notre principal échec est de ne pas avoir su
nous construire une histoire culturelle assez forte, et donc une image
positive auprès des pays arabes, comme ce fut le cas pour le Liban par
exemple, que l’on n’associe pas à la prostitution ou aux femmes légères,
mais plutôt à Fairouz ou à ses grands hommes politiques et écrivains”,
analyse El Hakmaoui. Blessés dans leur ego, les Marocains pleurent
l’image qu’ils renvoient alors qu’ils en sont peut-être les premiers
responsables.
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